LES SAINTS HOMMES: PSYCHOSE ET CREATION
Dans quelle structure peut-on placer ceux qui ont été diagnostiqués comme « fous », mais qui ont réussi à faire avec leur folie un travail hors du commun? Ceux qui ont réussi à fabriquer une œuvre « folle » tout en renouant un lien avec la réalité, qui ont conçu des créations qui leur évitent de tomber dans des crises psychotiques profondes. Lacan avait bien analysé cet aspect là, en nommant l’Ego de Joyce « sinthome », qui le préservait de la folie. Freud parlait de la personnalité du poète comme de celui qui ne refoulait pas son désir (névrose), qui ne restait pas non plus isolé de la réalité (psychose), mais qui, tout en persévérant dans la réalisation de son désir, offrait au monde un nouveau lien avec la réalité. Quels sont les enjeux psychiques mis en place pour ces « saints-hommes » ? Comment ont-ils réussi à sortir les objets « a » de leur poche et à les offrir à la culture ? Si nous pouvons déterminer l’existence de défaillances d’ordre psychotique dans leurs processus psychiques, ce type de structures ne va pas pour autant rester en dehors des processus de création. Bien au contraire, il pourra participer à « savoir se passer du nom du père à condition de s’en servir »… et permettre aux autres de s’en servir. Après la névrose, la perversion et la psychose, nous postulons l’existence d’une nouvelle structure, la structure du Poète, qui réussirait là où le psychotique échoue : Les « saints-hommes ».
Martin BAKERO CARRASCO Tél. : 06 58 49 01 01
Le séminaire a lieu le 2e mercredi du mois, (hors vacances scolaires), à partir de janvier 2013, de 21 h 15 à 22 h 30, 12 rue de Bourgogne 75007 Paris (rez de chaussée à gauche ensuite salle au sous-sol) |